COTE D’IVOIRE, BENIN, BURKINA-FASO « BRO » Panification des céréales (1995-2002)
Actuellement voir aussi le projet de promotion de la souveraineté alimentaire au Sénégal.
Valorisation des céréales tropicales
Zone du projet : Côte d’Ivoire, Bénin et Burkina Faso
Objectif : promouvoir la panification des produits vivriers locaux : mil, maïs, manioc, patate douce, igname etc. à travers une gamme très variée de produits dont le terme générique est celui de BRO. Développer la production locale et l’emploi tout au long de la filière, au profit des agriculteurs en amont et des femmes du secteur informel en aval. Contribuer à réduire la dépendance des importations céréalières (blé notamment) et alléger les contraintes en devises.
Actions menées :
- formation et installation des fabricantes de BRO
- recherche, formation, commercialisation
- campagnes de sensibilisation
- développement en zone rurale
- campagnes de promotion
Un pas vers l’autosuffisance alimentaire et l’indépendance économique de l’Afrique subsaharienne.
SOL a travaillé sur le projet BRO en collaboration avec l’ENSAT (École Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse) pendant plus de 15 ans. Grâce aux recherches menées par l’ENSAT de 1988 à 1994, notamment par le Professeur Jacques Berthelot, un produit de panification de céréales tropicales a pu être mis au point avec des taux d’incorporation de 75% de farines de céréales tropicales (dont le mil et le maïs).
Pour des raisons historiques, c’est en Côte d’Ivoire (l’idée de panifier des céréales tropicales émane de ce pays) que cette première phase expérimentale s’est déroulée de 1995 à 1997.
Il s’agissait de mettre au point une gamme variée de BRO à partir du produit générique et d’encourager la mise en place de petites unités de production de BROS gérées par des femmes défavorisées, du secteur informel.
En moyenne, une fois l’étape de production lancée, entre 800 et 1000 bros étaient vendus par jour. Une vaste gamme de pains était disponible : le millet sucré, le maïs salé, la patate douce, la banane, le millet avec du thon, « la pizza » bro etc. Parmi ceux là, les meilleures ventes étaient : le bro millet sucré (un tiers de la prooduction) et le bro banane (autour de 27 % des ventes).
Grâce à la campagne de communication » C’est plus malin, c’est très ivoirien, c’est BRO » soutenue par le gouvernement ivoirien et la délégation de la Commission européenne, le projet a pu bénéficier d’une couverture médiatique. Ceci a permis de faire connaître le BRO dans les pays voisins d’Afrique subsaharienne qui produisent notamment du mil et du maïs, mais qui sont encore dépendants d’importations de produits alimentaires et surtout céréaliers dont le blé.
Le projet BRO est ainsi reproductible dans toutes les parties de l’Afrique subsaharienne, étant donné que toutes ces régions consomment du pain à base de blé et sont productrices de farines, céréalières ou non, pour des besoins autres que la panification.
Depuis, le projet a été mis en place au Bénin et au Burkina Faso.
Résultats :
En moyenne 6 groupes de boulangères – pour un total de 160 boulangères et leurs familles – ont directement bénéficié de ce programme dans chacun des pays, sans oublier les milliers de consommateurs des produits BRO.
Le projet a donné lieu à la création de 11 coopératives et plusieurs campagnes de marketing ont été mises en place pour promouvoir le projet en Afrique de l’Ouest. En 4 ans, 2 millions de BRO ont été produits.
Au terme du projet, une enquête a été effectuée pour évaluer la diffusion de produits bro et son accueil par les consommateurs. Les résultats ont indiqué que 82,3 % de la population a préféré le bro au pain de blé.
Côte d’Ivoire : 3 ans (1995-1998)
Partenaires : ENSAT, CARITAS Côte d’Ivoire, APRETECTRA (Association des Personnes Rénovatrices des Technologies Traditionnelles), FAARF (Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes) et PAG-LA-YIRI.
Burkina Faso : 4 ans (1999-2002)
Partenaires : FAARF (Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes), PAG-LA-YIRI et MP Regional Council
Zone du projet : Ougadougou, Province de Sourou, Bobo-Dioulasso.
Bénin : 4 ans (1999-2002)
Partenaires : APRETECTRA (Association des Personnes Rénovatrices des Technologies Traditionnelles) et MP Regional Council
Zone du projet : Communautés d’Azovén, Comé, Cocotomey, Fidjrossé-Cotonou, Ouidah, Bohicon.